Cette année, la Réunion du Comité directeur mondial de l’IPC  a eu lieu les 3 et 4 octobre au siège de la FAO, à Rome. Il s’agissait d’une réunion d’une journée, suivie d’une session consultative le deuxième jour avec des donateurs et des partenaires mondiaux. La Réunion consultative spéciale des donateurs et des partenaires mondiaux a été combinée à une Exposition et à une série de séminaires ouverts au public. L’événement mondial de l’IPC a marqué un jalon important dans le Partenariat mondial IPC, car l’ANASE, l’IGAD, la SADC et le Programme régional pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Amérique centrale du Système d'intégration centraméricaine (SICA/PRESANCA) y participaient pour la première fois. Des institutions de régions où l’IPC est opérationnel sont invitées à adhérer au Comité directeur mondial de l’IPC, en tant que membres officiels, afin que les gouvernements régionaux s’approprient le processus de gouvernance mondial de l’IPC et y contribuent. Le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et le SICA ont déjà accepté cette invitation.

L’un des principaux objectifs de cet événement de deux jours était de tenir des consultations avec la communauté élargie des principales parties prenantes, qui comprend des organismes intergouvernementaux régionaux, des donateurs et les partenaires mondiaux en matière de sécurité alimentaire, à propos de la nouvelle version provisoire du Programme stratégique mondial de l’IPC 2014-2016. Durant la Série de séminaires IPC ouverte au public, qui comprenait des exposés et des séances de questions-réponses, des représentants de la FAO, de l’ANASE, de la SADC, de l’IGAD et du SICA-PRESANCA ont discuté de la pertinence de l’IPC pour les décideurs dans des contextes de développement, de la classification par phases de l’insécurité alimentaire aiguë et chronique de l’IPC et de la mise en œuvre de l’IPC sur le terrain.

M. Kostas Stamoulis, Directeur de la Division de l'économie du développement agricole de la FAO, a ouvert la réunion en déclarant que l’IPC tiendrait bientôt une place importante dans les débats du Comité de la sécurité alimentaire mondiale. Mme Ana Patricia Palma, Directrice du PRESANCA, a souligné qu’il serait essentiel d’intégrer pleinement  la nutrition dans l’outil IPC. Le succès de l’IPC en Amérique centrale en dépend et il est lié au concept de démocratie dans la région. Le représentant de l’IGAD, M. Abdishakur Abdulla, a affirmé qu’il était fermement déterminé à continuer à promouvoir l’adoption de l’IPC au sein de son institution. Duncan Samikwa, représentant de la SADC, a déclaré qu’il serait souhaitable que l’IPC figure, en tant que point permanent, dans les rapports des comités nationaux d’évaluation de la vulnérabilité qui seront soumis aux secrétaires permanents de la SADC.

L’importante restructuration entreprise par le Réseau IPC et l’effort visant à mettre au premier plan les mesures axées sur les résultats vont exactement dans le sens souhaité par la Banque mondiale. Le ministère britannique du développement international (DFID), un important donateur de l’IPC à l’échelon international, était impatient de voir les résultats des nouveaux développements techniques de l’IPC, en vue éventuellement de les utiliser pour son Initiative Nutrition pour la croissance et son cadre de responsabilités. Le Représentant d’ECHO, Malcolm McLean, a indiqué que son organisation utilisait également l’IPC pour affecter les ressources. M. Ramón Borjas, représentant du Gouvernement du Honduras a expliqué que dans son pays, l’IPC soutenait des structures décentralisées, appelées Mesas, qui permettent aux intervenants locaux de participer activement aux analyses de la sécurité alimentaire, précisant que «Les rapports de l’IPC sont dirigés par les communautés».